La musique électronique french touch
L'expression french touch tire son origine d'un blouson créé par Eric Morand portant l'inscription we give a french touch to house (nous donnons une touche française à la musique house). Les journalistes britanniques ont popularisé le terme et contribué a la diffusion du mouvement lorsque, à partir de 1996, arrivent des productions électroniques françaises en grande quantité.
En 1988, Margaret Thatcher, à l'époque premier ministre britannique, décide d'interdire les rassemblements autour de la musique répétitive, à la suite de l'hystérie provoquée par le summer of love. Cette mesure anti techno va inciter les grandes raves (fêtes techno) du Royaume-Uni à s'exiler en France. En été, les jeunes français découvrent donc les raves. Parmi eux, Laurent Garnier, qui sera l'un des premiers à mixer les classique techno et house de Chicago à Paris. Plus tard, un label britannique underground et avant-gardiste, mo wax, semble avoir influencé certains des précurseurs de la scène française.
Dès 1994, ces artistes commencent à produire des titres qui grimpent rapidement dans les classement (charts) britanniques et ne laissent pas indifférent les critiques d'outre-manche. La French touch balbutiante voit apparaitre de plus en plus d'artistes tel que Air, Dimitri from Paris ou Daft Punk. En 1996, l'album Homework des Daft Punk achève d'établir ce mouvement musical sur les scènes nationales et internationales.
L 'album culte Discovery du groupe Daft Punk affole les classements. En 2010, Kavinsky sort son single Nigtcall, produit par un des Daft Punk, qui deviendra la bande originale du film Drive, confirmant ainsi la notoriété de la French touch.
Alexandre Gouzon, Kévin Le Grall, T CAP MVA, 10/2013.